Tisserin Coquet

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Pourquoi je prélave mes fils

Vous êtes vous déjà retrouvées avec des grosses tâches de teinture qui a dégorgé soit sur votre tricot, soit sur vos doigts ? Moi aussi ! J’ai eu quelques “surprises”, certaines je m’en doutais un peu d’avance, certaines ont été inattendues. Je pense en particulier à mon prototype bicolore du châle Alpages dont le corps est jaune-corail pâle moucheté multicolore dont des mouchetures violettes et dont la bordure en dentelle est rouge. Après lavage, le rouge a déteint sur le corps. Ça je le redoutais mais ce n’est pas si étonnant sachant que le rouge est une couleur qui déteint souvent. Ce à quoi je ne m’attendais pas par contre c’est que les mouchetures ont aussi déteint et que j’ai ainsi maintenant des grosses tâches rouges et des grosses tâches violette. Sur l’ensemble du châle.

Mes nouvelles acquisitions, attendant bien sagement leur petit bain.

Bref, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive et au bout d’un moment j’en ai eu un peu marre j’avoue. Alors maintenant je prélave systématiquement mes laines. Que ce soit pour éviter d’avoir de la teinture plein les doigts (cela m’ait plus souvent arrivé avec le vert et le bleu mais on sait jamais) ou pour éviter des accidents au lavage, tout passe au bain avant d’arriver sur les aiguilles. Sans parler que, comme pour le tissu, cela aide à enlever les surplus de produits chimiques (autres que la teinture) qui ont servi pendant le processus de fabrication ce qui ne fait jamais de mal !

La marche à suivre est assez simple :

  1. Si ce n’est pas déjà le cas, mettre le fil en écheveau. C’est peut-être la partie “active” la plus longue. Pour cela, le plus simple est soit d’utiliser un dévidoir en le faisant tourner pour enrouler dessus ou encore un niddy-noddy. C’est cette dernière option que j’ai choisi personnellement.
  2. Sécuriser l’écheveau en l’attachant à plusieurs endroit. J’ai oublié une fois, je recommande vraiment pas de zapper cette étape !
  3. Laver vos écheveaux comme si vous laviez votre tricot terminé. La seule petite différence peut être si, comme moi, vous lavez vos tricot en machine. Dans ce cas-là je vous conseille d’utiliser la même température et la même lessive que pour le tricot fini. Un peu comme on le fait pour un échantillon au final.
  4. Bien essorer, faire sécher, bobiner, tricoter !

Un bon essorage dans un lange ou une serviette et il ne faut que quelques heures pour que ces écheveaux sèchent.

Cela demande un peu plus de temps que juste commencer directement le tricot mais personnellement, je trouve que cela vaut le coup ! Et puis au passage on récupère des jolies pelotes faciles à utiliser au lieu d’avoir des boules trop pénibles dont on ne trouve jamais le fil du milieu ou dont le déroulage par l’extérieur est pénible 😉

Plus aucun risque (ou alors vraiment minime) que les couleurs ne déteignent les unes sur les autres, c’est parti pour la brioche bicolore de ce petit bonnet destiné à mon poussin !

Est-ce que vous prélavez vos laines ? Un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ?

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2 réponses

  1. Bonjour,enfin , un article qui pose le problème ;après des déboires successifs maintenant je prélave systématiquement les laines de teinturière , de plus je suis fidèle à trois teinturières.Et maintenant , je ne m’aventure plus ou très rarement vers d’autres car c’est Mon critère de choix , que la laine ne dégorge pas, quand l’ouvrage est terminé.De même plus de laine avec speckles trop déçue à l’usage !Je suis complètement d’accord avec vous le niddy-noddy est un outil très utile , peu connu, .Je m’en étais fabriqué un avec des tubes emboitables de différentes longueurs il y a très longtemps .

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